Everwood - episode 112 Vegetative state / Etat vegetatif  

 
Fiche technique :

Diffussion aux USA : 6 janvier 2003

Ecrit par John E. Pogue et réalisé par Lev L. Spiro

Guest star : Merrilyn Gann (Rose Abbott) Stephanie Niznik (Nina Feeney) Ryan Armstrong (Sam Feeney) Nancy Everhard (Sharon Hart) Mike Erwin (Colin Hart)

Résumé :

 

Après plusieurs mois de rééducation, Colin sort finalement de l'hopital. Cette décision n'enchante ni le docteur Brown qui pense qu'il est encore trop tôt, ni Ephram qui voit ainsi un obstacle de plus entre lui et Amy.

Andy doit constater le décès de la fleuriste d'Everwood et découvre que celle ci faisait pousser chez elle du cannabis. La police n'ayant pas d'entrepot où stocker toutes ses plantes, celles ci sont entreposée chez madame le maire, autrement dit chez les Abott. La présence de ces plantes chez lui rend Harrold paranoïaque et il ne quitte plus ses enfants des yeux.

Nina vient consulter Andy car l'institutrice de son fils Sam lui a conseillé de mettre son fils sous Ritaline (médicament utilisé dans les cas d'hyperactivité chez les enfants). Afin de voir ce qu'il en est, Andy propose à Nina de garder Sam l'après midi mais celui ci est plus que turbulent.

Amy et les parents de Colin organisent une grande fête pour le retour de celui ci. Andy conseille à Ephram de se rendre à cette fête afin de soutenir Amy. Celle ci doit, justement, faire le terrible constat que rien ne sera plus jamais pareil avec Colin.  Celui ci ne se souvenant pas de sa vie avant l'accident et souffrant également d'une paralysie du bras droit.

Lors du conseil municipal de la ville, le sort des plantes de cannabis est à l'agenda car les lois fédérales et de l'état sont en opposition (la loi fédéral étant contre l'utilisation du cannabis alors que les lois du Colorado l'autorisant à titre médical). Harrold et Andy, comme d'habitude, s'opposent sur le sujet, jusqu'à ce que l'un des patients d'Harrold en phase terminale d'un cancer avoue fumer du cannabis pour soulager sa douleur. Malgré ce discours émouvant, la ville vote contre le cannabis qui sera brulé.

Pendant la fête, Bright vient s'excuser auprès de Colin pour l'accident. Mais Colin s'enerve, non pour l'accident mais parce qu'il ne se souvient de rien et donc il ne peut pas pardonner à Bright quelque chose dont il ne se souvient pas. Amy, elle, a le blues car même si Colin est revenu, il n'est plus comme avant et elle ne sait plus quoi faire. Ephram tente de lui remonter le moral en lui disant qu'elle ne doit pas baisser les bras maintenant et être présente pour Colin qui a besoin d'elle plus que jamais.

Andy finit par conseiller à Nina de ne pas mettre Sam sous Ritaline. Ce dont l'enfant a besoin c'est de voir son père dont il n'arrêtte pas de parler.

Harrold finit par apporter à son patient et ami qui a un cancer, des joints de cannabis comprenant qu'il faut parfois faire des exceptions.

Amy décide de tout recommencer à zéro avec Colin et de prendre un nouveau départ avec lui en l'acceptant tel qu'il est maintenant.

 

 Bonus :

Script vo , Citation de Irv

 Commentaire :


Si les derniers épisodes jouaient plutôt la carte de l'humour notament avec Harrold. Cet épisode ci mise ici sur la carte du drame. ça fonctionne également assez bien même si j'ai trouvé malgré tout l'épisode un poil en dessous de celui de la semaine dernière car justement Everwood nous a malgré tout habitué à ce mélange humour / drame bien dosé et que ici on opte pour un quasi 100% drama.

L'évenement majeur étant le retour de Colin que l'on va finalement apprendre à connaitre car depuis le début la série, on entend beaucoup parler de lui mais mis à part l'épisode flash back ("un poids trop lourd à porter") on ne sait quasiment rien de lui. Ce que l'on connait de lui, c'est en fait le "nouveau Colin" celui qui est sorti du coma et qu'Amy a du mal à accepter. On a affaire ici à un triple renoncement : Colin n'est plus le même et doit accepter de n'être plus celui qu'il était avant. Amy doit également renoncer au Colin de son souvenir et vivre au présent avec celui qu'il est aujourd'hui et elle doit accepter de tout recommencer à zéro même si cela est très dur. On avait déjà vu Amy déprimée mais je trouve que c'est vraiment la première fois qu'on la voit sur le point de craquer face à cette situation. Pendant tout le temps que Colin a été dans le coma, elle a essayé de montrer une image forte, toute son existence tournant autour de ses souvenirs et de l'idée de revoir Colin et maintenant que celui ci est là, elle craque et semble baisser les bras. Comme toujours Ephram est là pour elle et lui remonter le moral et l'on a droit ici au troisième renoncement, celui d'Ephram qui renonce à Amy en lui disant qu'elle doit être auprès de Colin qui a besoin d'aide. Cette scène est particulièrement superbe, Gregory Smith est vraiment touchant dans ce monologue. On sent également qu'Amy voudrait rester dehors avec Ephram et oublier tout le reste, mais le fait est qu'elle ne peut pas, qu'elle ne peut pas baisser les bras maintenant.

Une double intrigue médicale est également à honneur même si finalement celles ci ne sont que deux aspects différents d'un même problème, celui de la consommation de drogue. D'un côté le cannabis qui est prohibé, de l'autre les médicaments (la Ritaline) qui sont autorisés. Le seul reproche que je pourrai formuler c'est le conflit caricatural entre Harrold le "contre" et Andy le "Pour", à part cela l'intrigue tire bien son épingle du jeu car encore une fois on nous présente les faits et les différentes positions sans pour autant imposer de solution claire et nette. Cette fois ci contrairement à l'habitude, je serai du côté du docteur Abott qui a ici l'attitude la plus logique et la plus représentative de la population. Le cannabis est une drogue, celui ci peut être dangereux et donc il doit être interdit. Malgré cela l'argumentation d'Andy se tient lorsqu'il dit que le cannabis est après tout quelque chose de naturel, de végétal, alors pourquoi l'interdire alors que des médicaments de nature chimique eux, sont autorisés alors qu'ils ont les mêmes effets ou même des effets pires que le cannabis. Mais Harrold a aussi raison sur le point de vue des limites car si on autorise le cannabis se sera la porte ouverte à la légalisation de substances beaucoup plus dangereuses. C'est là bien entendu tout le débat sur la légalisation du cannabis et je ne suis pas là pour exposer les pour et les contre, juste pour m'exprimer sur l'épisode qui offre néanmoins la voie au dialogue et à la discussion sur le sujet. Je trouve néanmoins que le sujet de la Ritaline aurait pu être traité séparement même si les deux sujets de rejoignent assez bien ici.