Everwood - Racontez vous en 500 mots

 

Racontez vous de façon à ce qu’on ait une bonne image de qui vous êtes en 500 mots. C’est il y a deux ans que j’aurai voulu qu’on me pose cette question, j’aurai pu dire exactement qui j’étais, ce que j’allais devenir je le savais, sans me tromper.

Les projets, c'est comme si on essayait d’amadouer les trois Parques, les divinités du destin. Ce qui est sûr c’est que rien ne marche comme on l’aurait imaginé. Je devrai pourtant le savoir depuis le temps.

Le problème c’est qu’on ne peut jamais savoir quand tout va s’écrouler aussi solides que soient les fondations. Les fondations, ça s' écroule, tout change même si on se sent infaillible, surtout si on se sent infaillible.

Honnêtement, si j’avais été l’une des trois Parques regardant d’en haut les beaux petits projets de ses pauvres humains, j’aurai sûrement envie de les bousculer un peu, surtout le mien.

Racontez vous en 500 mots. J’ai peur, je suis déçu, je doute et j’adore obtenir ce que je veux. Je n’aime pas le changement mais ça me fait du bien et c’est inévitable donc je l’accepte du mieux que je peux. Il y a un poème de Johan Franck qui dit tout cela mieux que moi. « Braver le vieux dragon, braver la peur, le monde peut toujours trembler et sortir de ses gonds, je continuerai à chanter en parfaite harmonie ».

Oui, il y a des chosent qui arrivent, des choses que l’on attend pas, qu’on ne désire pas, qu’on aime pas. Le monde sort de ses gonds et on devient ce qu’on ne pensait même pas pouvoir être. Et on est là, dans nos baskets, dans nos vies et ça c’est mon avenir, c’est moi. Moi qui veut des choses que je n’avais jamais pensé vouloir, je veux les possibilités d’une université comme Princeton. Un endroit où grandir, rencontrer de nouvelles personnes, un endroit où l’on se laisse surprendre quand la vie ne se déroule pas comme on se l’imaginait, un endroit où l’on éprouve de la reconnaissance du simple fait d’y être, en parfaite harmonie.